La hausse du niveau marin et des températures sont les paramètres les plus marquants qui montrent les changements climatiques en cours dans l’estuaire de la Seine, révèle le Groupement d’intérêt public de Seine Aval.  Dans sa vidéo de septembre publiée dans le cadre d’une série « 12 mois en Estuaire », le GIP pointe une élévation moyenne de 13 cm du niveau marin au Havre depuis 1938. Une tendance appelée à se poursuivre et à s’accélérer avec des répercussions sur l’écosystème dans sa globalité. 

En août, la vidéo du GIP s’inquiétait de la hausse des températures de l’eau. Le GIP « a recensé des températures qui ont dépassé les 25°C en été 2019 et 2020 à Rouen (Seine-Maritime), la limite pour certaines espèces de poissons. L’été 2021, plus frais, n’a pas atteint de telles températures, le pic ayant été observé à la mi-juin avec 24°C » souligne le site Actu 76. « La température de l’eau est un paramètre fondamental pour la vie du fleuve, explique à Actu 76 Cédric Fisson, chargé de missions pour le GIP Seine-Aval. Elle détermine la répartition des espèces et peut servir de déclencheur pour leur reproduction ou la migration. » Or elle a augmenté en moyenne de 2°c à Paris depuis la fin du XIXe siècle.

Le GIP Seine-Aval a été créé en 2003 pour assurer le pilotage du programme de recherche Seine-Aval. II regroupe 12 membres financeurs institutionnels (Haropa, départements, régions, métropole, agence de l’eau). Son équipe est constituée de 7 personnes, spécialisées dans différents domaines de l’environnement qui s’intéresse aux 170 km de  fleuve soumis à la marée.