Tout le monde à bord : vers une stratégie commune

Le tourisme fluvial sur la Seine connaît une croissance régulière (hors impact Covid) avec 14 compagnies de croisières (avec hébergement) pour une flotte de 21 paquebots fluviaux. Avec un impact économique proche de 2 M€ par paquebot, cette activité contribue à l’économie régionale. Le nombre de paquebots en exploitation sur le bassin de la Seine a plus que doublé entre 2011 et 2019.

À Paris, la croisière-promenade a attiré près de 8 millions de passagers (soit davantage que de visiteurs de la Tour Eiffel) sur plus de 130 bateaux. La flotte se modernise, avec une montée en gamme (Le Ducasse, 100 % électrique) et le réseau se déploie pour atteindre aujourd’hui 37 escales en Ile-de-France. Depuis quelques années, la croisière promenade connaît un fort développement en Normandie, notamment à Rouen. 

Haropa Port met en place des partenariats avec les différents offices de tourisme et la mise en œuvre d’un schéma directeur de développement de la croisière fluviale avec hébergement, pour accompagner l’arrivée de nouveaux bateaux de 125 m et 135 m sur la Seine et offrir des services à quais (eau, électricité…) par des bornes standardisées.

© Jérôme Lallierr

De nouveaux services innovants sur les quais

Depuis 2018, HAROPA et Voies Navigables de France développent un réseau de bornes de distribution d’eau et d’électricité sur la Seine, du Havre à Paris, destiné aux bateaux de commerce en stationnement. Les bornes électriques visent notamment à réduire les pollutions atmosphériques et les nuisances sonores lorsque les bateaux sont à quai.

L’installation de 12 bornes sur la Seine aval a permis d’économiser plus de 146 tonnes de CO2 en un an, soit un peu plus de 12 tonnes par borne. À terme, l’objectif est de générer une économie de 68 t par borne.

D’ici à 2024, VNF et HAROPA prévoient de déployer des bornes sur l’ensemble du réseau à grand gabarit du bassin de la Seine, en équipant les sites portuaires et fluviaux les plus utilisés par les bateliers. Ces aménagements sont cofinancés par l’État, l’Union européenne, l’ADEME, les régions Normandie et Île-de-France, VNF et HAROPA.