Le groupe pétrolier américain ExxonMobil Chemical France (EMCF) réduit sévèrement ses activités sur le site de Gravenchon, à Port-Jérôme-sur-Seine, en Seine-Maritime. Les activités chimie sont visées, ce qui devrait entraîner d’ici l’an prochain la suppression de 677 emplois en France, dont 647 à Port-Jérôme, qui en compte 850. Si le groupe a pris l’engagement de mener une « recherche de solutions individuelles et collectives » pour les salariés concernés, syndicalistes et élus locaux ne masquent pas leur inquiétude sur les conséquences sociales, économiques et industrielles. Selon la CGT, un poste supprimé entraîne la suppression de cinq postes dans le bassin d’emploi. La sénatrice Céline Brulin et le député Jean-Paul Lecoq indiquent avoir appris « avec gravité et colère » cette annonce. Pour les parlementaires communistes : « la stratégie du groupe n’est guidée que par le versement de dividendes. Nous avons tous à l’esprit les profits faramineux enregistrés par la major pétrolière américaine en 2022 atteignant 55,7 milliards de dollars, un record historique, en pleine crise énergétique mondiale. À la même période, le prix du carburant à la pompe explosait pour les ménages sans que les grands groupes pétroliers n’aient été mis à contribution à la hauteur de leurs bénéfices. » En colère également, la maire de Port-Jérôme, Virginie Carolo-Lutrot voit dans la décision d’ExxonMobil une preuve du bien-fondé de la politique de transition engagée dans la commune nouvelle qui doit accueillir prochainement des projets d’Eastman, Futerro maisNormand’Hy d’Air Liquide autour de l’hydrogène. Projets qui devraient générer 1 000 emplois industriels.