Les microplastiques, ces particules invisibles à l’œil nu mais redoutables pour les écosystèmes, contaminent l’ensemble des grands fleuves européens à des niveaux jugés « alarmants » par les scientifiques. C’est ce que révèle un numéro spécial de la revue Environmental Science and Pollution Research, publié le 7 avril et relayé par Stéphane Mandard, dans Le Monde du même jour.
Issue de la mission Tara Microplastiques, cette étude repose sur une vaste campagne de prélèvements menée en 2019 par la goélette de la Fondation Tara Océan, qui a remonté neuf fleuves dont la Seine, le Rhin, ou encore la Loire. Résultat : aucune exception, la pollution est généralisée. « Les chercheurs ont mis en évidence une concentration moyenne de l’ordre de 3 particules par mètre cube d’eau. Cela signifie qu’un fleuve comme la Seine en charrie 900 par seconde », souligne le journaliste du Monde. Plus inquiétant encore : « la concentration « alarmante » de « petits » microplastiques dans les fleuves européens : jusqu’à une centaine de microgrammes par mètre cube, soit jusqu’à 1 000 fois plus importante en nombre et masse que les « grands » microplastiques.»
Un constat interpelle les acteurs du transport fluvial et portuaire, et plus largement l’ensemble de la filière industrielle. Car pour réduire les plastiques dans nos eaux les scientifiques sont unanimes : il faut impérativement réduire leur production et leur usage.
Photo © Ifremer Mamaca Emina