La Seine représente un élément structurant des paysages des régions Île-de-France et Normandie. Trait d’union sinueux entre de multiples territoires, de Paris au Havre, sur un parcours de plus de 300 km, la Seine offre une pluralité de milieux et de paysages aussi bien naturels et urbains.
Cette diversité de paysages est liée à la géographie même : depuis 3 millions d’années, les parcours successifs empruntés par le fleuve ont façonné les paysages : méandres, falaises des Andelys ou d’Orival, marais de l’estuaire, plaines alluvionnaires… Les activités humaines ont également contribué à cette diversité : les forêts sont nombreuses (Vernon, Giverny, Bord, La Londe Rouvray, Brotonne), les lacs ont pris place dans les anciennes gravières et sablières au Val-de-Reuil, les villes se sont étendues, formant une conurbation en amont de la Capitale jusqu’à l’estuaire, sans oublier les activités industrielles et portuaires.
Cette qualité paysagère des bords de Seine, et plus largement de sa vallée, n’est pas encore valorisée à son juste niveau. Les quais et berges sont toutefois progressivement réinvestis au bénéfice des populations, à l’image des voies sur berges à Paris ou des quais à Rouen, rendus progressivement aux circulations douces et aux aménagements paysagers. Outre qu’ils encouragent des usages de loisir et le respect de la biodiversité, ces aménagements remettent la Seine au cœur des villes : à Rouen, le siège de la Métropole ou des médias régionaux (France 3, Paris Normandie) a pris place au bord du fleuve.
En élargissant le spectre, la vallée de Seine rayonne également sur des sites naturels et paysagers d’exception, tels que les falaises d’Étretat ou encore la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine, les parcs naturels régionaux du Vexin français et des boucles de la Seine Normande.
Côté urbaine, l’inscription en 2005 du Havre sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO permet à ce territoire d’avoir une reconnaissance légitime et d’affirmer un rayonnement international.